On finit par s’habituer à tout, même au Nord. Dimanche matin, 8h, les grandes bourrasques, la pluie qui déferle en lames et qui, dans le vent, prend un aspect fantomatique, les livres qui s’entassent, les parfums de café en bas… On se croirait en novembre. Cela en devient presque agréable d’aller en cours, de prendre les notes au chaud tandis que le froid se casse les dents sur les toits métalliques, au-delà des vitres.
Salle 107. Une seule fenêtre, haute et étroite. De l’autre côté de la rue, la chapelle du lycée catholique d’en face, à demi-cachée par un arbre qui résiste encore à se faire dépouiller. Les teintes : gris plomb pour le ciel, marron pour la brique, vert sombre pour ce qu’il reste de l’arbre. Le tout a un petit air d’Oxford.
Les tenues d’hiver ont du charme. J’ai hâte d’être en décembre, pour pouvoir descendre en ville à midi, skipper la cohue de la cantine et me balader dans le froid. Bientôt les rues décorées, les parfums des fêtes, ces épices d’hiver.
J’ai vidé entièrement les malles que j’ai trouvées dans les recoins. Des cartes postales, des vieux livres, beaucoup de musique aussi, et des souvenirs de la salsa.
Je n’en demande pas moins, pas plus.
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