May 31, 2008

Hypokhâgnie, récit d'une chute

Dimanche 25 mai.
Une sorte de brume opaque. "Le concours blanc... Kesako?"
Le réveil aux gros chiffres lumineux rouges.
21h59...

22h00.
En une seconde, l'éclair de lucidité prémonitoire. Qui sera confirmé par, au moins, les deux jours qui suivront.

LE CONCOURS BLANC EST UNE PIECE TRAGIQUE.

Lundi 26 mai. 8h00.
"x x x Qu'est ce qu'une autorité légitime?"
La machine infernale s'est mise en marche. Elle ne s'arrêtera que lorsque le Destin sera accompli, c'est-à-dire le samedi 31 mai, 12h00. Le fil se déroule, les engrenages sont bien huilés et ne recontrent aucune friction - rien n'empêche l'inexorable de s'accomplir.
13h00. "Au moins, c'est fini." On n'a pas encore vu la fin du tunnel.

Les épreuves vont s'enchaîner. Logique froide-zet-implacable qui écrase les êtres de chair et de sang, d'émotions que sont les acteurs.

Tiens, parlons-en justement des acteurs. Qu’ont-ils fait pour mériter cela ?
Bon, d’accord. Ils ont bien choisi leur destin – environ un an auparavant, ils s’étaient délibérément inscrits en 1ère Année de Lettres Supérieures, Lycée Antoine Watteau, Valenciennes. Certains étaient même venus de contrées si différentes (le Pays d’Oc !) pour cela. Mais ont-ils mérité cette Destinée pour autant ?
Aux mortels, cette situation aporétique ne peut sembler qu’illogique. Mais la logique des Mânes de la Prépa Littéraire ne relève pas de ce bas monde.

Alors, maintenant, le grand débat est de savoir …
*roulement de tambour*
Ce concours blanc s’inscrit-il dans une perspective cornélienne ou racinienne de la tragédie ?

Oui à la perspective cornélienne. L’intrigue ici est implexe – la tragédie du CB est un enchevêtrement de multiples tragédies. Chaque jour, chaque épreuve renouvelle la tragédie. Les Destins se croisent, sous la forme de ces redoutables Furies – les sujets de concours. Et puis les acteurs – divins, symboliques, ils révèlent à ces pauvres mortels que sont les lycéens la véritable condition d’Homme, cette condition tragique et sublime qui se heurte à la main du Destin…

Mais oui aussi à la perspective racinienne. L’intrigue est en réalité d’une simplicité effarante, déroutante : vous arrivez, vous écrivez, vous tombez, vous vous traînez jusqu’à la prochaine épreuve et le cycle recommence. Give me a dissertation or give me death. Dans ce cas-là, c’est give me a dissertation and give me death. Et les acteurs ? Ils ne sont pas divins, mais hommes ; ils ont une psychologie et doivent se dépasser dans la tragédie : voilà leur sublime.

Alors, pour dépasser l’aporie, Mimy La Souris proposait le théâtre de l’absurde : « où tout n'est que mots, parfois sans grand rapport avec l'acteur : sentiment d'irréalité face à sa copie, tissu de mots plus ou moins audacieux. Matière après matière, la dissertation apparait dans toute la splendeur de sa délicieuse absurdité, patchwork cousus avec des transitions en grand écart. » On y retrouve encore ce qui fait le sublime de l’Hypokhâgneux devant sa copie.

Sublime. Le mot est lâché. Les grands maux.
Le rideau s’est baissé samedi midi. Et la saga HK continue.

May 30, 2008

Bamboo & Co


Après une heure d'intense réflexion, je n'ai toujours pas trouvé comment faire une présentation originale. Donc on va faire tout simplement.

Here goes, folks. Enjoy.

Mon prénom: Héloïse; mais j'ai pas mal de nicknames: Bamboo (bien sûr), little miss blue, puss in boots, caporal crevette/mini chat plancton (merci Carôle!), pom pom girl, petit écureuil, Dory (comme dans Finding Nemo), Mia (comme dans Princess Diaries).

Je m'intéresse à peu près à tout - aussi bien les sciences que la littérature, les langues (surtout méditerranéenes et latines), la philo. J'adore lire, j'adore les mots. J'adore la poésie et j'écris souvent des poèmes, qui sont pour moi une sorte de catharsis. Je trouve souvent mon inspiration dans l'art, la musique en général (jamais sans un mp3) et le jazz/blues en particulier. J'aime les paysages, le soleil, les grands orages estivaux, les tropiques et les grandes villes, en particulier New York (I want to be a part of it...). Et j'aime les crêpes au Nutella.

Je suis capable de ressortir des pans entiers de scénarios de films (j'envisage une inscription à la Comédie Française si je ne passe pas l'ENS).
Et puis assez parlé de moi.