Aigues-Mortes
Au-delà des terres de Grande Soif
Se trouvent tes yeux suspendus.
Encre de Chine sur ciel-buvard
Parcheminé,
Froissé et délavé
Par endroits.
Des vols d’oiseaux monochromes
Déchirent sèchement le silence,
S’effacent dans le soleil blanc
Et le vide
Se fige à nouveau
En natures mortes.
Pardonnez mon laconisme –
Mon mutisme –
Ne se rompt qu’à grand-peine :
J’avais l’habitude de renaître
Dans l’eau de ces yeux.
(Je n'ai plus l'habitude d'écrire en français... je réapprends...)
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2 comments:
Bien qu'est-ce que cela sera quand tu auras "réappris" ! On dirait que l'anglais t'a donné une plus grande liberté dans la manipulation du français et, chose assez rare dans cette langue, c'est ici la visualisation qui créé le sentiment. Tout se construit à mesure de la lecture : les oiseaux dans une sensation de gris et de cris, la dureté et la presque annihilation par le soleil blanc - et tout cela déjà dans le titre...
Et ça s'appelle réapprendre ça? c'est déjà si évocateur, un tableau vivant, pâle comme un matin, loin des traits trop nets qui se trouvent si souvent, léger, modeste, mais qui pourtant apparaît devant nous avec certitude, tremblotant à cause de la distance mais non de l'hésitation... Superbe!
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