Quelque chose se désagrège très lentement. Quoi, je ne sais pas très bien. Ou, du moins, je n'ai pas trop envie de savoir. Il y a les souvenirs, beaucoup de souvenirs. La musique, les néons, les alcools ambrés dans les verres, les éclats de rire, la nuit. Apollinaire, comme une psamoldie. Et puis le jour d'après, le choc avec la réalité. Voilà ce qui s'est passé quand on est parti mais que les autres continuaient de s'amuser. Et on commence à se rendre compte de la distance vertigineuse qui séparé ces quelques heures d'une intensité folle et la vérité clinique du matin qui pointe sur des tables froides, des cours disséqués, des regards alourdis par ... 4h à tout casser de sommeil. Apprendre les dernières nouvelles, même si ça fait mal. Savoir qui, quand, pourquoi. Comment. D'abord une envie de partir, de grande solitude. Puis ... puis, on verra bien. Il y a des choses qui mettent du temps à cicatriser. Il y en a d'autres qui ne cicatriseront jamais. A force, les échecs qui s'accumulent, ça commence à faire beaucoup. Un peu trop même. Mais comment faire autrement? C'est sûr que toujours rejeter la faute sur les autres, ça n'aide jamais. Il faut "prendre sur soi". "Prendre ses responsabilités". Le problème se pose quand l'unique sentiment qu'on ressent lorsqu'on est sur le point d'aborder des gens inconnus, c'est la panique. Je ne parle pas de l'Inconnu en général. Tant que c'est pas humain, ça va. Mais quand ça entre dans la sphère humaine... Parfois on préfère se replier sous l'écorce, se protéger par l'éloignement, quitte à avoir encore plus mal dans la solitude.
Il faudra bien un jour se libérer.
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