Voilà. Je remercie l'Etat français qui m'a permis d'assister à la Journée d'Appel à la Préparation de la Défense pour m'enseigner que le mot pijule n'existe pas.
Si, si. Ce n'est pas une blague. Si vous ne le saviez pas, je vous l'annonce.
Blague à part, ce fut une journée grise à tout point de vue. La caserne en brique rouge, les arbres squelettiquement marrons, le bitume gris, les uniformes bleu marine, les manteaux noirs, les treillis khakis, le tout dilué dans une sorte de bruine, aux gouttes fines et perçantes.
Ce que j'en ai retenu? Un moment, comme fixé au polaroïd: quelques feuilles d'un vert étonnamment jeune sur le parking. Ah oui, et j'étais assise à gauche d'un beau gosse. Qui avait l'air plus doué que le reste des gens. (Ce qui n'est pas bien difficile, me direz-vous, mais bon, vous conviendrez qu'un tel voisinage n'a rien de désagréable pendant une journée comme la JAPD.)
A propos de rien, un goût sur les lèvres qui reste, celui d'un mocha sur Broadway.
Et la pluie qui brouille les phares rouges des camions; un parapluie vert acidulé qui s'attarde devant une vitrine, et repart vers Central Park.
4 comments:
Lors de cette sublime journée, j'avais eu confirmation que l'adjectif "simiesque" existait. Et retrouvé un camarade de mon ancien collège. Ce qu'on ne nous dit pas, c'est que c'est un entraînement commando de résistance à l'ennui. Si, si, c'est mortel.
Oui, voilà, exactement.
Si Baudelaire avait vécu la JAPD, il aurait pu donner toute sa signification au Spleen.
Il y a pourtant un côté intéressant à cette journée, on découvre avec les tests que retourner à l'école ne serait définitivement pas amusant, mais bien ennuyeux, et il y a le plaisir de voir que nos animateurs en uniforme partagent notre sentiments de lassitude, et continuent, comme des automates, leur numéro de présentation. J'ai toujours aimé les musées de marionnettes.
Un mocha sur Broadway <3
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