Les fleurs, quand elles se fanent, acquièrent une sècheresse agréable au toucher ; à peine effleurées, elles bruissent d’un craquement qui rappelle les vieux cahiers recouverts d’une écriture serrée, fine, une écriture de femme à l’encre bleue qui vire au noir, les vieux tissus qu’on retrouve au fond des malles, après un long assoupissement. L’odeur est la même aussi, féminine, vibrant d’une ‘antiquité’ fragile, une eau de toilette qu’on aurait oubliée derrière une pile de livres sur la coiffeuse, et qu’on retrouverait bien plus tard, un flacon à l’ancienne, lourd et pourtant si finement ciselé.
Les hortensias devant la maison ne font pas exception. De fuchsia, ils sont devenus beiges, striés de marron, presque translucides. Les pétales tombent facilement, comme si la plante égrenait, en appui sur des tiges bancales, bientôt mortes, ses dernières volontés avant le repos de l’hiver.
Hier encore, je n’ai pas su dire si les hortensias pleuraient des pétales ou des papillons.
Les hortensias devant la maison ne font pas exception. De fuchsia, ils sont devenus beiges, striés de marron, presque translucides. Les pétales tombent facilement, comme si la plante égrenait, en appui sur des tiges bancales, bientôt mortes, ses dernières volontés avant le repos de l’hiver.
Hier encore, je n’ai pas su dire si les hortensias pleuraient des pétales ou des papillons.
1 comment:
Quant aux marguerites, elles n'égrennent pas leurs dernières volontées, on leur arrache des aveux.
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