Le ciel est bas aujourd’hui, et la brume lourde.
Nulle diérèse dans cet air blanc, ces nappes de velours sans consistance mais qui pèsent sur les paupières – une lassitude qui s’infiltre inconsciemment dans les interstices des briques et dessine des tatouages invisibles sur la peau. Le blanc joue au paradoxe : il aplanit tout, réduisant les volumes à une surface en deux dimensions, faisant ressortir les détails des contours, mais les contours des feuilles ne semblent que mieux se fondre dans le blanc qui les enveloppe, les lignes brisées des toits ne semblent que mieux reprendre en volume, dépliant leurs carreaux et leur zinc – on croirait qu’il vient de neiger.
L’arbre est entièrement dépouillé, à l’exception de quelques feuilles qui résistent, d’un vert de printemps si tendre, si translucide, si diaphane qu’elles ne tarderont pas à céder à leur tour.
J’aurais voulu faire dans le minimalisme, comme cet arbre dans la cour grillagée, entre le château d’eau et les bâtiments délabrés, dont la pierre se laisse ronger par les mauvaises herbes.
Je maîtrise déjà le souffle, et les temps de silence. Le mystique a toujours ses heures. Je pars à présent sonner les vêpres du carnaval d'automne, celui organisé pour les choses qu'on laisse sur le côté de la route pour aller plus vite.
Nulle diérèse dans cet air blanc, ces nappes de velours sans consistance mais qui pèsent sur les paupières – une lassitude qui s’infiltre inconsciemment dans les interstices des briques et dessine des tatouages invisibles sur la peau. Le blanc joue au paradoxe : il aplanit tout, réduisant les volumes à une surface en deux dimensions, faisant ressortir les détails des contours, mais les contours des feuilles ne semblent que mieux se fondre dans le blanc qui les enveloppe, les lignes brisées des toits ne semblent que mieux reprendre en volume, dépliant leurs carreaux et leur zinc – on croirait qu’il vient de neiger.
L’arbre est entièrement dépouillé, à l’exception de quelques feuilles qui résistent, d’un vert de printemps si tendre, si translucide, si diaphane qu’elles ne tarderont pas à céder à leur tour.
J’aurais voulu faire dans le minimalisme, comme cet arbre dans la cour grillagée, entre le château d’eau et les bâtiments délabrés, dont la pierre se laisse ronger par les mauvaises herbes.
Je maîtrise déjà le souffle, et les temps de silence. Le mystique a toujours ses heures. Je pars à présent sonner les vêpres du carnaval d'automne, celui organisé pour les choses qu'on laisse sur le côté de la route pour aller plus vite.
1 comment:
Je lis tes billets avec beaucoup de plaisir : juste les mots.
(voilà un commentaire inclassable dans la liste donnée par Mimy http://grignotages-de-mimylasouris.blogspirit.com/archive/2008/11/05/commentaire.html mais tant pis !)
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