Nov 20, 2008

Et puis voilà

L'espoir, c'est une seule étoile un soir d'automne. Ou trois notes de musique qu'on fredonne sans le savoir, un refrain auquel on se raccroche.
Son regard et son sourire, fugitifs:
Il n'y aura pas de salsa ce soir, pas d'oubli pour deux heures. L'espace d'une seconde, on maudit, les dents serrées, le théâtre de la semaine dernière.
Les sapins rachitiques ont bien fini par écarteler les étoiles d'automne. La mélodie se perd entre deux absences. Tout, tout part en fumée; il n'y a plus que les lumières de Noël chez les ambulanciers qui brillent déjà. On repartira demain, les mains dans les poches, le petit nuage de vapeur se formant autour des lèvres, la ligne d'horizon à l'est légèrement bleutée, l'air de rien. (Harp on it 'till heartstrings break!) Il faudra sourire. L'attente est longue, les paupières lourdes.
La solitude est finalement l'amie la plus fidèle.
Et même les clémentines qui laissent leur parfum sur le bout des doigts ne font plus rien.

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