Feb 2, 2009

Photos-Souvenirs

Vendredi. La classe ensoleillée à 16h, pendant le cours de philo. L’impression, pour une fois, de sentir une trouée dans les nuages. Samedi. Paris-Diderot. La nouvelle qui arrive au niveau du périph – il y aura un vide pendant cette journée, les amphis à 700 personnes pour 400 places, le monde, l’esbroufe de la prise de notes à l’ordinateur pour certains, la chaleur, mais aussi le prof qui a des allures de Gavroche [casquette, grand manteau, galoches, écharpe au vent], l’attention que tous manifestaient, les moments captivants, le témoignage bouleversant de l’ami de Kateb. Tout de même, la joie de partir le matin avant tout le monde, de ressortir à l’air frais, de faire des méandres dans les rues, plan à la main, pour retrouver la station de métro. Et puis Elle, la crêperie, les fous rires – la preuve de la rencontre de deux K, c’est que le seul sujet de conversation, eh bien, c’est la K. Mais qu’est-ce que j’ai pu rire… Le regret de quitter Paris, tout est dans le fugitif. La flemme tout le reste du weekend, l’immersion dans la musique pour oublier et pour se souvenir. Lundi, on reprend, on recommence, toujours. La neige, aussi brusque que fugace : au petit matin, le ciel expirait des flocons qui semblaient flotter de nulle part. A midi, la blancheur était déjà souillée par les points de rouille des mégots de cigarette, la boue brune et mi-liquide dans les rues. A 16h, il ne reste quasiment plus rien. Je n’ai pas encore révisé l’histoire pour mercredi, les devoirs s’empilent, mon bureau ne ressemble plus à rien sous les feuilles, livres et autres… objets non identifiés qui s’accumulent. Pour pallier les vacillements trop intenses, les vertiges trop ténus, j’ai acheté une nouvelle carte postale, celle qui ressemble à un marque-page et qui montre des paysages du monde entier. J’ai tellement de cartes postales que je commence tout doucement à tisser des espaces, à coudre ce qui pourrait avoir l’étoffe d’un monde. Mais je n’ai pas les mains assez habiles, l’aiguille me pique trop, et mes doigts sont rapidement en pièces. Cela viendra, j’espère.

3 comments:

Anonymous said...

Homonymie oblige : deux K sont aussi deux cas ;)
It really was a pleasure.

Bamboo said...

Perfectly d'accord :)

Anonymous said...

Encore une fois, il n'y a que le silence qui pourrait accueillir ces mots, c'est beau. C'est le bonheur de l'éclaircie, c'est un rayon de soleil... Merci.