Feuilles
(by Hachi and Bamboo)
Je les observais choir. Sur chacune d’entre elles s’attardait mon regard : abandons de Juillet.
Sous la chaleur dormaient, tapies,
Les rumeurs d’un automne aigri.
Leur humeur rougeoyait, prisonnière du brasier de cette friction saisonnière.
Ce remous des étincelles – la vérité
Bruissait comme l’aile d’un oiseau inquiet.
Il y avait de la religion dans ces murmures ; croyance première qu’on pensait perdue.
Mon cœur s’effeuille à l’autel de tes soupirs –
Tristes écueils où se noient mes souvenirs.
Ce passé brumeux, sous ce ciel écrasant où tournoient pensées et secrets, m’oppresse d’un rouge froid.
Promesses fuyantes et regards tremblants :
Eau noire scintillante au Lac des Amants…
O Ondes enrouées qui chantent ma perte, revenez percer ces nuages de Juillet !
En vain. Chant de cygne aux accords las, mineurs…
Ne me fais plus signe, que j’oublie mes pleurs.
Larmoyant adieu d’un appel sans réponse, j’implore ta candeur estivale.
La plainte s’effiloche en veines mordorées :
Mille cristaux de roche en mouvances moirées.
Les ombres s’évaporent, Juillet bourgeonne, on entend les rires d’Echo.
Ta voix, stellaire diapason,
Sur mes lèvres – et ce frisson…
(by Hachi and Bamboo)
Je les observais choir. Sur chacune d’entre elles s’attardait mon regard : abandons de Juillet.
Sous la chaleur dormaient, tapies,
Les rumeurs d’un automne aigri.
Leur humeur rougeoyait, prisonnière du brasier de cette friction saisonnière.
Ce remous des étincelles – la vérité
Bruissait comme l’aile d’un oiseau inquiet.
Il y avait de la religion dans ces murmures ; croyance première qu’on pensait perdue.
Mon cœur s’effeuille à l’autel de tes soupirs –
Tristes écueils où se noient mes souvenirs.
Ce passé brumeux, sous ce ciel écrasant où tournoient pensées et secrets, m’oppresse d’un rouge froid.
Promesses fuyantes et regards tremblants :
Eau noire scintillante au Lac des Amants…
O Ondes enrouées qui chantent ma perte, revenez percer ces nuages de Juillet !
En vain. Chant de cygne aux accords las, mineurs…
Ne me fais plus signe, que j’oublie mes pleurs.
Larmoyant adieu d’un appel sans réponse, j’implore ta candeur estivale.
La plainte s’effiloche en veines mordorées :
Mille cristaux de roche en mouvances moirées.
Les ombres s’évaporent, Juillet bourgeonne, on entend les rires d’Echo.
Ta voix, stellaire diapason,
Sur mes lèvres – et ce frisson…