la neige se veut tenace - s'agripant aux recoins sombres du jardin.
mais en vain - le jardin est revenu à sa couleur d'un gris-vert sale. ses imperfections qui avaient été dissimulées par la neige résurgissent à présent, cicatrices séchées. et les roses se sont brisées comme du verre.
il y a encore le problème de ta voix, de ton odeur. je ne sais toujours pas quoi en faire - les mettre dehors avec le reste, ou les laisser quelque part sur l'étagère, entre les matinales et débarcadères.
les bijoux qu'on laisse sur la commode, nina ricci, le sable de monterey (ta voix, ta voix) et puis les musiques qui s'entrechoquent, un tintement distrait: gershwin, satie, brubeck, et puis arrangement pour piano 4 mains de rachmaninov de la belle au bois dormant de tchaïkovski. j'ai eu envie de regarder les aristochats.
les goûters ces temps-ci: chocolat chaud, pâte d'amande, mandarine. je fais dans la miniature, voire le minimalisme, une orfèvrevrie du temps en somme. commencer une calligraphie des corps. (even if that body takes up too much space - that awful, clumsy body.)
"Anyone who has ever seen anything happen on a stage – anything – knows that a theater is so full of magic that after years and years of opening nights there must be magic enough to last forever in its walls."
(Clin d'oeil to my Hopper friend. Cynthia Rylant, The Van Gogh Café)